Le syndrome de la Schtroumpfette

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Katha Polit, auteure et féministe américaine, a nommé ainsi dans un article du New Yorker en 1991, le fait qu’une grande majorité des fictions en général, mais particulièrement celles destinées aux enfants met en jeu des groupes de personnages masculins et une unique femme comme, effectivement, dans la BD de Peyo. 

En plus de cette distorsion numérique de la réalité, cette unique femme n’a souvent qu’un rôle décoratif comme la Schtroumpfette qui n’a pas de caractéristiques autres que d’être femme contrairement à tous les Schtroumpfs qui ont un nom, un caractère, une compétence. Ou bien, elle devient le prétexte féminin : « on n’est pas machos, regardez on a mis une femme ». On peut citer pour exemple Tintin dans les albums duquel la seule femme récurrente est la Castafiore, Star Wars avec la Princesse Leia, ou le film Ocean’s eleven en 2001 (un dérivé féminin du film Ocean’s 8 sortira en 2018, mais créé par un autre réalisateur..). Même dans la Reine des Neiges seuls 35% des personnages sont des femmes, même pas la parité! 😉

Pourquoi ça pose problème? Parce que c’est caractéristique d’une vision patriarcale où la femme est reléguée à un rôle subalterne, voire sans aucune autre utilité que de permettre aux personnages masculins de tomber amoureux. La Schtroumpfette, création maléfique de Gargamel, brune, au physique ingrat et aux cheveux courts doit être métamorphosée en blonde aux formes suggestives par le Grand Schtroumpf pour pouvoir être intégrée au village des Schtroumpfs… Cette image de la femme est à la fois caricaturale, dévalorisante et dominatrice.

Si on la transpose par exemple au milieu de l’entreprise, on voit bien combien les rares et souvent uniques femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises ont du mal à être elle-mêmes et à jouer un rôle véritable dans les prises de décision sans endosser un « déguisement » masculin dans l’habit, la posture, la coiffure, le ton de la voix, la gestuelle, le vocabulaire.

Autre effet pervers, elle fait comprendre implicitement que chaque femme devra entrer en compétition avec les autres pour être l’élue, cette unique femme parfaite au regard des hommes.

Cela pose question : une femme ne peut elle pas avoir une place pour elle-même sans le groupe d’hommes? Que deviennent toutes les autres femmes? …..etc.

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Aélis Ladam

Coach pour femmes victimes de violences

Amoureuse de la vie, profondément féministe dans l’âme et guide inconditionnellement tournée vers les autres, j’accompagne depuis 2011 toutes les femmes : cercles de femmes, ateliers de sophrologie, accueil et écoute de femmes victimes de violences conjugales, consultations individuelles de coaching et de sophro-relaxologie.

Se reconstruire après les violences est nécessaire pour avancer vers sa vie de rêve, sans freins, sans restrictions.

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